Au cours de son assemblée des délégués à Glaris, le Parti Bourgeois-Démocratique Suisse a recommandé de voter non à l’initiative «No Billag». Par ailleurs, d’autres solutions bourgeoises en matière de prévoyance vieillesse doivent maintenant être formulées.

Le PBD a accueilli cette année Jörg Eugster, e-entrepreneur passionné, pionnier d’Internet et auteur. Son exposé a été l’occasion d’un voyage impressionnant vers notre avenir numérique. Ses considérations sur notre «après-demain» correspondent à la vision du PBD qui se concentre sur les générations futures. Martin Landolt, président du parti, a également souligné que la Suisse, avec une économie et une société libérales responsables à l’oeuvre, a besoin de progrès bourgeois. «Privilégier les solutions ou défendre le compromis et la raison ne sont plus à l’ordre du jour dans ce pays. » Les médias devraient donc accorder une plus grande attention à la raison sur le plan politique.

NON à l’initiative «No Billag»
Les délégués du PBD ont également remis leur mot d’ordre de voter NON à l’initiative populaire «Oui à la suppression des redevances radio et télévision (suppression des redevances Billag)». Ils ont ainsi suivi leur conseiller national Bernhard Guhl. Celui-ci a expliqué aux délégués présents que cette initiative, si elle était acceptée, entraînerait la fin de la solidarité entre régions linguistiques et reviendrait à démanteler le service public dans les médias. Les redevances radio et télévision ne financent en effet pas uniquement la SSR, puisque 21 stations régionales de radio et de télévision devraient fermer boutique si l’initiative était acceptée.

Quel avenir pour la prévoyance vieillesse?
Pour Werner Lüginbühl, conseiller aux Etats, le refus par le peuple suisse du projet de réforme de la prévoyance vieillesse 2020 doit être accepté, mais les problèmes demeurent. Il a ajouté que «plus les étapes concrètes de réforme tardent, plus elles seront dures et importantes.» Le PBD souhaite dépolitiser la question de l’âge de la retraite en liant celui-ci à l’espérance de vie. Les débats sur une hausse de l’âge de la retraite doivent obligatoirement inclure la question des opportunités dont dispose la génération âgée sur le marché du travail. A défaut de réponse crédible aux inquiétudes des personnes de plus de 50 ans, augmenter l’âge de la retraite relève du pur cynisme.